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    ORIGINE ET NAISSANCE DE LA FIEVRE VERTE

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    En 1974, la France compte environ, 50 millions d'habitants. Bientôt, rares seront ceux qui ignoreront, qui sont les Verts, et où se trouve St Etienne.
    Pourtant, jusque là, bien qu'intraitables dans l'hexagone, les stéphanois n'ont guère brillé, sur la scène européenne.
    Il y avait bien eu cet exploit en 1969…!
    Au cours d'une soirée mémorable à Geoffroy Guichard, la première du genre, le déjà grand Bayern de Munich, avait était bouté hors de la compétition, par une équipe stéphanoise déchaînée, emmenée par un Salif Keita des grands jours. (3-0).
    Les français assistèrent à ce match devant leur télévision et, découvrirent avec stupeur le public stéphanois en délire dans une ambiance indescriptible après le 3ème but !
    Hélas, cet exploit restera sans lendemain et, dès le tour suivant, le présumé modeste club polonais, du Légia de Varsovie, viendra refroidir le futur Chaudron.
    Au début des années 70, les amoureux du ballon rond en France sont désabusés, résignés même. Depuis l'épopée du grand Stade de Reims, qui remonte à la «préhistoire» de la coupe d'Europe, aucun club français n'a pu rivaliser avec ceux des pays voisins.
    Eux ont tous ou presque, connu un jour ou l’autre leur heure de gloire. L'Espagne, l'Italie, l'Angleterre et l'Allemagne bien sur, mais aussi le Portugal, l'Ecosse, la Hollande, La Belgique etc..
    Pendant ce temps, franchir un tour pour un club français était considéré comme une performance, deux tours…une anomalie !
    Sans que cela puisse s'expliquer, les footballeurs français aussi bons soient-ils, étaient complexés face à leurs collègues européens et, cela se retrouvait également, dans les résultats de l'équipe de France, tout aussi pitoyables.
    Depuis l'épopée Suédoise de 1958 au cours de laquelle, Kopa, Fontaine et leurs coéquipiers avaient brillamment terminé à la troisième place, c'était le néant ou presque.
    Absente de la Coupe du Monde au Chili en 62, du final de l'Euro 64, figurante à la coupe du Monde 66 en Angleterre, et encore absente de l'Euro 68 et de la coupe du Monde 70 !
    la France était considérée comme une nation secondaire, voire mineure du Football international et rien ne semblait pouvoir changer cela dans un proche avenir.
    Traditionnellement, lorsque le printemps arrivait, les passionnés de foot, devaient se contenter d'admirer, à la télévision, et plus souvent à la radio, les exploits des clubs étrangers. A l'entame des compétitions, beaucoup rêvaient alors, sans trop y croire, qu'un club français se mêlerait à la bataille des quarts de finales, mais aucune hirondelle tricolore ne faisait le printemps.
    En cette année de 1974, c'est encore une fois St Etienne qui nous représentait, dans la plus prestigieuse des épreuves, la Coupe d'Europe des Clubs Champions.
    A cette époque, elle était réservée aux seuls premiers des championnats nationaux. L'élimination directe donnait à chaque match une intensité dramatique et émotionnelle que l'actuelle Champion's League ne connaît pas, avant les quarts de finales.
    C’est plus confortable pour les clubs riches, cela leur évite des dettes supplémentaires !
    Cette année là, St Etienne franchit brillamment le premier tour, en éliminant le champion du Portugal, le Sporting de Lisbonne et, ce n'était pas une simple formalité.
    Comme d’habitude, les français applaudirent, mais attendaient la suite sans illusions !
    Et la suite… allait leur donner raison .
    Le match aller du tour suivant, sur la pelouse grasse du stade d'Hadjuk Split en Yougoslavie, allait tourner en une véritable déroute.
    Battu 4-1, l'ASSE reçut une véritable leçon de football ! Les yougoslaves, s'étaient montrés supérieurs dans tous les domaines. Merchadier, arrière droit, ne nous démentira pas, lui qui sans doute, cherchait le lendemain encore, Surjak, son remarquable adversaire direct, qu’ il n’avait vu que passer durant tout le match.
    Il fallait bien se faire à cette idée : Nous serions, encore une fois au printemps venu, de simples téléspectateurs.
    Après la déculottée yougoslave, la résignation et le découragement s'étaient presque transformés en indifférence à tel point que la Télévision avait décidé de ne pas diffuser le match retour et que les gradins de Geoffroy Guichard n'étaient pas totalement garnis.
    C’est donc par la radio ou par les journaux que les français ébahis, éberlués apprenaient que les impressionnants yougoslaves avaient été atomisés 5-1 par une équipe stéphanoise extraordinaire, devant un stade en délire, au cours d’un match au scénario fortement déconseillé aux cardiaques !
    J'y étais et je n'oublierai jamais ce que j'ai vu après le 5ème but : Dans la tribune ou je me trouvais, mon voisin, un monsieur d'un age respectable, se leva pour embrasser, en pleurant, tous ses voisins….c'était un marseillais !
    Ce match provoqua un véritable électrochoc et un courant de sympathie incroyable, pour ces jeunes stéphanois et leur public, qui avaient, ensemble, réalisé l’impossible. Mais malgré tout, personne ne pouvait encore se douter de ce qui allait suivre.
    Cette fois, Il fallu jouer des coudes pour obtenir des billets pour le tour suivant et ce n’est pas une image! Le manque d’expérience du club, pour ce genre d’événement fut criant.
    Les billets étaient mis en vente au premier étage des bureaux du stade Geoffroy Guichard. Les employés du club furent vite débordés, par les milliers de candidats que, visiblement l’on attendait pas si nombreux .
    La bousculade dans les escaliers, tout en restant pacifique fut sévère. Cependant, elle présentait un avantage, au moins pour moi, c’est que l’on pouvait monter les marches...sans les toucher ! Peu importe j’avais les billets.
    Dans le futur le club retint la leçon et s’organisa. Les escaliers nous furent évités mais, chacun de nous, ne pouvait repartir qu’avec 2 places… s’il avait de la patience car il fallait «poireauter» au moins 3 heures et bien plus pour ceux qui, venant de loin, passaient une grande partie de la nuit, devant les guichets !
    En ¼ de finale, les Polonais de Ruch Chorzow, aurait pu , dès le match aller, stopper net l'épopée, si St Etienne n'avait pas, in extrémis, limité les dégâts en marquant 2 buts, alors qu’ils étaient menés 3-0. Grâce à ces 2 buts marqués à l'extérieur la qualification n'était pas compromise.
    A St Etienne printemps n'est pas toujours synonyme de beau temps !
    C'est sur une pelouse enneigée que St Etienne obtint, sans trop trembler, sa qualification. Victoire 2-0 dans un stade plein à craquer, rempli de gens venus de tous les coins du pays !
    Une équipe française en 1/2 finale !! Imaginez un peu !
    Quoi qu'il arrive la France du football avait retrouvé sa fierté.
    Il faut dire que cette équipe et ce club, avaient tout pour s'attirer la sympathie. St Etienne est une ville ouvrière, ou simplicité, modestie et travail sont traditions.
    Tout le contraire,disait-on, de la prétentieuse «Bourgeoise et froide» grande voisine lyonnaise que l’on ne voyait qui en football était toujours dans notre rétroviseur (dixit Roger Rocher).
    Aucune vedette achetée à prix d'or mais au contraire, des jeunes issus d'un centre de formation, précurseur et qui servira d'exemple au football français.
    Une équipe à l'image de la ville et de son public extraordinaire, véritable douzième homme.
    Précurseur l'était aussi le Président Rocher, véritable visionnaire, qui apporta la rigueur et le professionnalisme que l'on enviait aux footballeurs européens. Roger Rocher savait aussi s'entourer et le club était très bien structuré ce qui n’était pas évident à l’époque. Pierre Garonnaire, son plus proche collaborateur, inventât le métier de recruteur quand à Robert Herbin jeune entraîneur après avoir été brillant joueur, il succédait avec panache à ses illustres prédécesseurs, Jean Snella et Albert Batteux. L'Asse doit beaucoup à ces deux là !
    Le jour de la 1/2 finale, la France était entièrement verte ! Jamais le Forez n’avait accueilli autant de télévisions, de radios ou autres médias. Le monde du show-biz et de la politique se découvrait subitement, eux aussi, une âme verte. (sincère chez certains).
    Une vieille connaissance se dressait une nouvelle fois sur la route de St Etienne:
    Le Bayern de Munich devenu encore plus grand, tenant du Trophée. Coïncidence heureuse, la finale allait se dérouler, cette année là, au Parc des Princes. Mais, cette fois pas de miracle. Beckenbauer, ancien et futur Ballon d’Or, et ses coéquipiers firent valoir leur expérience européenne, celle qui faisait tant défaut au Football français. Après avoir obtenu le nul 0-0, sur la pelouse de Geoffroy Guichard encore enneigée, il s'imposèrent logiquement en Allemagne 2-0. L’ASSE tombait avec les honneurs, et c’était l’essentiel.
    La déception sera de courte durée et la France, qui était devenue entièrement verte, découvrit à quel point le peuple d'une ville française, pouvait vivre une passion, pour un sport et pour son équipe ! Ce que l'on croyait réservé aux autres, à nos voisins, venait de naître chez nous, en France. Chez nous aussi le football pouvait ressembler à une religion !
    La France n’attendait que çà ! Une ville, un public, pouvait porter les siens vers la victoire, uniquement grâce à sa ferveur, sa passion et son dévouement. Une équipe pouvait faire l’unanimité dans un pays, ou l’on croyait depuis longtemps envolées les vertus patriotiques !
    Et quel public ! Parlons en ! Nous étions, pour la plupart debout, entassés, compressés même certains soirs, sur les gradins dits "populaires", dans un stade pas très confortable, souvent glacial et parfois même enfumé par les usines voisines. Une arène à l'anglaise d'où rien ne pouvait s'échapper. 90 minutes de communion, d'intimité presque, entre les 45 000 spectateurs. A St Etienne on va «au stade» ou « au match», comme on va au travail ou voir sa famille!
    Certains joueurs, bien qu'habitués à se produirent dans les plus grandes enceintes sportives du monde, ont avoué avoir été pétrifiés, tétanisés, mais aussi admiratifs, lorsqu'ils sortaient du tunnel. A cette époque, l'échauffement avait lieu sur le terrain annexe, et ce n’était qu’en pénétrant sur la pelouse, pour le match, que les visiteurs découvraient l’ambiance ! Des tribunes montait une immense clameur, assourdissante et continue ! Un bruit indescriptible où se mêlaient les cris, les chants, les exclamations, la colère ou la joie. Tout au long du match, même dans les moments difficiles, une simple phrase résonnait souvent, une phrase devenue chant, devenue hymne, entonnée par 45 000 inconditionnels et bientôt reprise par la France entière
    «ALLEZ LES VERTS !».
    Un journaliste, impressionné par cette atmosphère, qualifiera un jour cette arène bouillonnante de "Chaudron"! Ce nom restera à jamais, synonyme de Geoffroy Guichard !
    On connait la suite, la saison suivante sera l'apothéose avec la finale à Glasgow !
    Ainsi est née la «fièvre verte» !
    Trente années sont passées et, si elle est un peu retomblée, elle n'a jamais disparue!
    Elle sommeille !
    Il suffit de quelques résultats encourageants de nos éternels nouveaux verts, pour qu'un frémissement parcoure le pays.
    la France, nostalgique, est toujours prête à vibrer pour le maillot Vert !
    Le plus extraordinaire de cette histoire est qu'aujourd'hui, 30 après donc, dans ce stade devenu mythique, les enfants de ceux qui ont écrit la Légende, ont hérité des valeurs de leurs pères.
    Et pourtant, ils ne sont pas épargnés ces jeunes.
    Pour eux les usines ne fument plus, l’Anpe les a remplacées. C’est vrai, la ville noire s’est éclaircie…contrairement à leur avenir.
    Le stade est envahi par les barbelés. Le coca cartonné et les minis sandwichs synthétiques de la buvette ont , «chèrement», chassé le pot de rouge et le saucisson cachés dans les poches de la Canadienne !
    Savez vous qu’aujourd’hui, acheter un billet ne suffit plus pour verdir de plaisir (ou de rage) ? Il faut aussi qu’un type, souvent sympathique par ailleurs, vous souhaite «bon match», après vous avoir peloté et constaté que vous n’avez mis que vos pieds dans vos chaussettes de laine !
    Vous comprendrez que désormais, c’est au tour des anciens d'être admiratifs devant le dévouement de ces jeunes à leur maillot.
    Personne dans les gradins ne peut rester insensible devant le travail accompli, chaque semaine, pour que le Chaudron soit encore plus beau, encore plus impressionnant.
    Et le comble, c’est que maintenant, même les filles s’y mettent. 98 est passé par là ! Elles ne se contentent plus de préparer le vin chaud…elles le boivent. On aura tout vu !
    Seul l’espoir leur permet d’être toujours fidèles à leurs couleurs. Eux ne connaissent la Légende que par les livres et les «rabachages» de leurs aînés.
    Pour ceux qui ont moins de 40 ans, les grandes joies ont été plutôt rares dans le Chaudron durant ces nombreuses années de galère, vécues sur les gradins.
    C’est pour eux que l'ASSE doit retrouver les sommets. Il faut qu’à leur tour ils puissent dirent fièrement à leurs enfants: «J'y étais!»
    Cela arrivera un jour, ça ne peut pas être autrement… grâce aux jeunes stéphanois et à tout le «peuple vert», Geoffroy Guichard vibre aujourd’hui, plus que jamais !
    Nos dirigeants le savent : Ici, plus qu’ailleurs, on éprouve un immense respect et une grande admiration, pour ceux qui ont écrit une des plus belles histoires du football français.
    Mais, on en a marre de vivre de souvenirs et de commémorations.
    A eux, ces dirigeants, de se montrer dignes de la mission qu’ils ont choisie, et la légende continuera…
     
    Brennus , l'Occitan Vert


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    Sans eux rien ne serait arrivé !

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              • Geoffroy Guichard
              • Pierre Guichard
              • Roger Rocher
              • Jean Snella
              • Albert Batteux
              • Robert Herbin
              • Pierre Garonnaire
    .... et bien d'autres bien sur ....

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